Interview alumni : Christophe Rourera, Consultant Formateur.

Interview alumni : Christophe Rourera, Consultant Formateur.

Actuellement en reconversion professionnelle, Christophe a travaillé 22 ans dans le commerce en tant que responsable magasin. Il reprend ses études et obtient un Master Management et Administration des Entreprises en 2021. Il développe aujourd’hui sa propre activité en tant que consultant formateur dans la transition écologique auprès des organisations.

En quoi consiste votre métier de consultant formateur ?

Mon métier consiste en deux points. Le métier de consultant, c'est une démarche volontaire qui m’offre une liberté d'être et de proposer ce que je souhaite en termes de services. Je conseille et accompagne les organisations dans leur transformation via l’iso 26000 et la démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) en remettant l’humain au centre des organisations. J’analyse l’impact de l’organisation suivant la double matérialité : sur l’extérieur, que ce soit sur l’humain, sur la société mais aussi sur la planète et vers l’intérieur sur l’organisation. Puis je propose une démarche et des outils à mettre en place pour identifier et limiter au maximum ces impacts.

En parallèle, je suis formateur en entreprise. J’apporte les aides possibles aux personnes pour qu’elles puissent évoluer et faire face à la transition qui nous attend. Ce qui me passionne c’est d’être en relation avec l'humain et je pense que la formation est un bon angle pour compléter mon activité de consultant. Je suis par ailleurs formateur au Greta et professeur particulier chez Acadomia.

Quel parcours avez-vous suivi pour faire ces métiers ?

J’ai commencé par reprendre mes études, j'ai obtenu un master en management et administration des entreprises - option RH, où j'ai découvert la marque employeur.

Aujourd’hui, je suis une formation sur les fondamentaux de la fonction de formateur. Je continue de me former pour obtenir des certifications, bien que j’ai travaillé 22 ans dans le commerce. A cette occasion, j'ai formé un bon nombre d'assistants, j’ai géré des équipes. Mais, au cours de ces dernières années, j'avais besoin d’intégrer de l'ingénierie de formation et de retrouver du sens dans mes actions. C’est à partir de là que j’ai décidé de me lancer dans le développement des compétences et l’accompagnement dans la transition, en entreprise.

Quelles sont vos missions types ?

Je réalise dans un premier temps des audits RSE. Cette étape permet de faire un état des lieux des actions et de l’impact de l’entreprise. Une fois réalisé, l’audit m’indique dans quelle direction je peux accompagner l’entreprise et quelles sont les actions à proposer.

Ensuite, il y a le déploiement de la certification ISO 26 000 et la possibilité de la labellisation RSE B-Corp. Puis intervient dans un troisième temps, l’accompagnement des parties prenantes sur les différentes thématiques à travers des ateliers de co-construction.

Qu’est-ce qui fait un bon consultant formateur, selon vous ?

Au niveau de la posture de consultant, selon moi, il faut être empathique dans la relation et surtout être humble. Nous ne sommes pas des experts, nous sommes des facilitateurs. On ne peut pas imposer notre vision. Il faut beaucoup de compréhension et d’écoute.

Pour être formateur, il faut aussi de l’empathie puisqu’il faut comprendre les personnes en faisant des commentaires. Il faut aussi comprendre leurs mécanismes de pensée pour s’adapter et essayer de répondre justement à un objectif de formation. Le côté adaptatif est super important.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Je dirais l’humain.

En effet, dans le commerce j’étais en relation permanente avec des personnes puis j'ai repris des études en ressources humaines. L’humain m’intéresse beaucoup et je voulais le remettre au centre des organisations. C’est le point de départ de toute cette nouvelle aventure entrepreneuriale.

Quel est le plus grand challenge que vous rencontrez dans ce métier ?

Mon plus grand challenge est d’arriver à impacter positivement puisqu’on est à un moment charnière de la société où inévitablement les organisations vont devoir se transformer. 80% des métiers de 2030 n’existent pas.

Pourquoi avoir choisi l’Université de Perpignan ?

Comme on peut le voir, je n’ai pas 18 ans et je n’étais pas géographiquement mobile alors j’ai cherché à optimiser mon parcours. Je voulais une formation master dans les ressources humaines et j’ai trouvé une opportunité à l’Université de Perpignan.

Qu’est-ce que l’Université de Perpignan vous a apporté en plus de la formation au métier ?

Il faut savoir que j’ai pu accéder à ce master grâce à une VAE pour la première année, et intégrer directement la deuxième année. Tout était aligné pour que ce soit génial. J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer la Dream Team. On a fait tous nos TD ensemble, on s’est vraiment investi à fond dans nos projets et dans la formation. Et je suis content de voir que les personnes de ce groupe font maintenant partie de mes amis. Je les cite souvent puisqu’elles m’ont aidé à obtenir mon master !

J‘ai appris beaucoup de chacun, et en fait j’ai une théorie : c’est la perméabilité relationnelle. C’est la théorie du « papier buvard ». Il s’imprègne d’encre, reste papier buvard quand il sèche, il va prendre une légère teinte de couleur suite à l’encre, à la fin il reste « papier buvard ». J'adore l’idée de s'imprégner des personnes que l’on rencontre. C’est enrichissant.

Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer ?

Pour devenir consultant, nous avons besoin d’une certaine expérience en entreprise et d’une maturité pour se sentir légitime. Ça peut être difficile d’être crédible tout de suite en sortant des études. Il faut d’abord se créer une expérience. Ensuite, pour se lancer en tant que consultant RSE, dans le développement durable, je conseille de se rapprocher de cabinets d’expertise comptable et de se former dans ce domaine.

Et pour finir, mon conseil pour devenir formateur, je recommanderai de bien vérifier son alignement avec soi-même par rapport à sa personnalité. Il ne faut pas avoir un caractère écrasant. Et même s’il n’y a pas besoin de beaucoup d’expérience, il ne faut pas arriver en « Sachant ». C’est le même parallèle qu’en tant que consultant.

C'est davantage de l’animation et de l’agilité sur le chemin menant vers un objectif plutôt que de la pédagogie descendante.


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